ENVIRONNEMENT Le parc marin de tous les espoirs C’est un des plus beaux et ambitieux projets jamais réalisés. Il s’agit du Marine Biodiversity Conservation Project, autrement dit le parc marin de Rodrigues. D’une superficie de 35 kilomètres carrés, cette aire marine protégée s’étend de la baie de Mourouk, à la Grande Passe en passant par Hermitage et les îles Chat et Plate. La phase de mise en pratique sera d’une durée de 4 ans et l’Assemblée régionale assurera le suivi. Le projet a débuté en mars dernier avec la nomination d’un Project Manager à Rodrigues. « Nous avons mis en place un comité de suivi qui facilitera l’implémentation des différents aspects du projet. En ce moment, nous sommes en train d’établir un bureau à Port-Sud-Est et d’ici la fin de cette semaine, les officiers seront recrutés », affirme un des responsables du dossier à Rodrigues. Le coût du projet, estimé à 4 260 940 de dollars, est cofinancé par l’État, le Fonds pour l’environnement mondial et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Ce parc marin a pour objectif de soutenir le gouvernement dans le développement d’un système national d’aires marines protégées. Elles permettront de constituer un refuge pour la conservation de la biodiversité,une des bases essentielles pour la durabilité des secteurs clés tels le tourisme. « L’idée est de développer un modèle de cogestion où tous les acteurs sont impliqués d’une manière ou d’une autre », explique Alexander Cote du Pnud. Ainsi il verra la participation du public, du secteur privé, des collectivités locales et des différentes organisations non gouvernementales, ainsi que tous les utilisateurs des ressources marines. Le but est de favoriser une utilisation durable et un partage équitable des bénéfices dérivés de cette démarche. « Il est important que tous se sentent impliqués. Les pêcheurs pourront se reconvertir et orienter leurs activités vers l’écotourisme et bénéficier d’autres sources de revenus », explique Vassen Kauppaymuthoo, National Environment Consultant du Pnud. Ce dernier a monté le projet en effectuant une étude océanographique des sites et dessiné les limites de l’espace marin protégé. Le second volet visera l’échelle nationale. « À partir des leçons tirées de cette expérience, on pourra revoir et renforcer un cadre institutionnel et juridique, des mécanismes de cogestion et coordination visant la création et le renforcement d’autres aires marines protégées à l’échelle nationale. » La zone à protéger est riche en biodiversité. Plus de 1 000 espèces de coraux et de poissons endémiques ont été identifiées. Des espèces nouvelles ont aussi été découvertes parmi un foisonnement de mollusques, coraux, poissons et crustacés. article de Bindu BOYJOO |
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poisson nommé Rodrigues
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